La journée avait commencé avec dynamisme ce matin là. Un réveil légèrement en retard, les cours, bousculades dans les couloirs, prise de tête avec quelques Serpentards, des profs un peu trop désagréable au gout de Miss Dawkins. Tout le monde était bien sous tension ces derniers temps, les évènements qui se succédaient n’arranger guère l’ambiance au château. Bien au contraire. Lyra venait de sortir des cours, d'un pas rapide elle se dirigea vers les escaliers, elle était bien pressée de rentrer dans sa salle commune. Mais il allait en être autrement. Il lui fut rapidement impossible de marcher aussi vite, les couloirs comptaient un peu trop de monde à son gout. Elle perçut l'origine de cette foule.

« Saletés d'escaliers capricieux. » Siffla t-elle entre ses dents.

Il lui fallait attendre. Avec patiente.

« Oh mon dieu, les filles, il faut que je vous dise. Un mec trop beau m'a sourit ce matin dans la grande salle, vous y croyez vous, un mec trop canon je vous assure ! ».

Déjà quelques minutes que la Miss Dawkins se trouvait derrière le groupe de jeunes filles qui pouffaient et criait à présent de bonheur. Nous avons parlé de patiente ? Les mêmes thermes ressortaient de leur bouche en cœurs, un mec trop beau ? Plutôt idiot et vaniteux sui! On se demande parfois comment les filles pouvaient aimer un gars suite à un simple sourire. Lyra se promit d'étudier la question en attendant ses oreilles subissaient. Elle poussa un soupir qui fut aussitôt couvert par un autre cri aigu, l'une des jeunes filles s'extasiant à présent sur le fait qu'un très beau jeune homme de la maison Serpentard l'avait complimenté sur sa coiffure. Lyra étouffa un rire, complimenter sa coiffure ? Quelle naïve, elle avait réussi à prendre ça pour un véritable compliment, Miss Dawkins suspectait plutôt de l’ironie, une critique pas bien difficile à cerner lorsque votre seule préoccupations n'est pas votre petite personne. Il suffisait d'observer les boucles bien usées de cette dernière. Quelle idiote. La Gryffondor tenta à nouveau de se mettre sur la pointe des pieds, ses yeux se promenèrent dans la foule. Celle ci était toujours aussi immobile.

« Et vous savez quoi …»
« Par la barbe de merlin tu comptes bien la fermer là j’espère ! Ta vie futile est aussi intéressante qu’un chocogrenouille. Alors si on doit attendre pendant des heures, sa sera sans le compte rendu des heures les plus pathétiques de ta vie ! »

La jeune fille, se retourna et fit face à la Gryffondor, cette dernière la défia d'oser la contredire par le biais de son regard froid . La jeune fille n’en fit rien . Elle se contenta de se retourner vers ses camarades aussi outrées qu'elle, et grommela quelques mots incompréhensibles de tous, suite à la remarque brutale de Lyra. Le silence se fit. Enfin. Mais les escaliers n’étaient décidément pas prêts à coopérer.

La tension était palbable ces derniers temps à Poudlard et la nouvelle milice présente dans les murs du château ne faisait rien pour détendre l'ambiance, bien au contraire, tout le monde le savait, ils n'étaient pas là pour les aider, mais pour surveiller qu'il n'arrive rien de fâcheux au sein de l'établissement. Charmant quoi. Sasha avait passé un temps dans la Grande Salle, lisant et relisant un ouvrage assez complexe sur l'Histoire de la Magie qu'il avait emprunté à la bibliothèque. Pourquoi avait-il plongé dans cet ouvrage, il n'en avait absolument aucune idée, toujours est-il que s'il continuait ainsi, il allait finir par se donner une énorme migraine. Il décida donc de fermer son livre et d'aller le remettre à sa place, il avait le temps, il avait deux bonnes heures de libre devant lui. Sans doute qu'après il ira un peu dans sa salle commune, il n'avait toujours pas fait sa première lettre de l'année à ses parents. Oui, c'était une sorte de rituel, à chaque début d'année, lorsqu'il trouvait cinq minutes, Sasha écrivait à son père et à sa mère pour leur dire comment s'était passée la rentrée, quelles étaient les nouvelles têtes de sa maison, enfin ce genre de choses, ensuite il envoyait à son frère aîné une lettre un peu plus détaillée, lui disant s'il avait repéré sa future conquête ou pas.

C'était donc d'un pas décidé qu'il prit le chemin menant à la bibliothèque, il avait jeté un sort au livre pour le réduire afin de le glisser dans sa poche. Le problème c'était que pour se rendre où il voulait, il devait prendre les escaliers et ces derniers semblaient encore plus facétieux qu'en temps ordinaire. Il arriva derrière un groupe d'élèves qui attendaient le bon vouloir de ces satanés marches. La discussion que tenait le groupe de filles devant lui eut pour effet de lui faire lever les yeux au ciel. Non, mais franchement, qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre. Pour un peu elles allaient bientôt créer un fan-club pour ce "mec trop canon", c'était vraiment pitié que de les entendre piailler et glousser comme ça, on avait l'impression d'être dans un poulailler. D'un ordinaire relativement patient, Sasha attendait calmement, tentant de ne pas prêter attention à ces filles, il promena son regard sur le groupe hétéroclite se trouvant devant lui. Il y avait des Gryffondors, des Serdaigles et il était le seul Poufsouffle. Le bavardage incessant commençait sérieusement à lui casser les oreilles, sa patience arrivait à bout. Il allait demander aux filles de se taire lorsqu'une Gryffondor le prit de vitesse.

« Par la barbe de merlin tu comptes bien la fermer là j’espère ! Ta vie futile est aussi intéressante qu’un chocogrenouille. Alors si on doit attendre pendant des heures, sa sera sans le compte rendu des heures les plus pathétiques de ta vie ! »

Il avait étouffé un petit rire face aux paroles de la rouge et or, l'air outré des poul... euh des filles devant lui renforçait son amusement, il se tourna vers la jeune fille qui venait de parler.

- Merci, cela devenait pénible. Mais, tu as été méchante envers les chocogrenouilles, je les aime bien ces friandises moi.

Il eut un sourire amusé et tendit sa main à la rouge et or. Drôle d'endroit pour faire une rencontre, mais peu importe.

- Je m'appelle Sasha Brighton.

- Merci, cela devenait pénible. Mais, tu as été méchante envers les chocogrenouilles, je les aime bien ces friandises moi.

Lyra fit face à son interlocuteur, automatiquement son regard se rua sur l’insigne du jeune homme. Un poufsouffle. Elle dévisagea ensuite ces traits. Un sourire amusé et une main amicale, attendant d’être serrée.

- Je m'appelle Sasha Brighton.
- Je me disais aussi que j’avais été trop gentille. Un chocogrenouille ça a du gout au moins. Fit-elle en lui rendant son sourire et sa poignée de main. Sinon enchantée Sasha, moi c’est Lyra, Lyra Dawkins. Bon je suppose que nous allons continuer d’attendre…

Ainsi Lyra avait donc opté pour la sociabilité, ses phrases étaient dépourvus de son habituelle placidité ou encore de son ironie cassante qui aurait dépourvus toutes personnes de continuer une conversation avec elle, oui il lui arrivait de se montrer appréciable.

- Bon. Enfaite ça ne me tente pas trop de moisir ici éternellement. Souffla t-elle d’un air agacé. Viens.

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. Lyra le saisit sans attendre par le poignet et l’entraina à travers la foule, en direction du problème. Miss Dawkins ignora les protestations de douleurs, d’agacement, de révolte. Après avoir piétiné quelques pieds, et saccagés quelques épaules, elle arriva à sa destination, suivit de près par le Poufsouffle. Lyra relâcha d’ailleurs son étreinte. Ses sourcils venait de se froncer en une expression dangereuse, ses yeux de lançaient à présent des éclairs. Les escaliers ne semblaient pas hors service. Bien au contraire. Mais il y avait bien quelque chose, enfin disons quelqu’un qui empêchait une libre circulation. Quatre piliers étaient dressés devant eux, tels des chiens de garde, leurs pupilles leur défiant de faire un pas en avant.

- Bon sang mais qu'est ce que viennent faire des sentinelles ici ! Lâcha Lyra à l’adresse de Sasha, d'un air colérique.

Veinarde. On pouvait dire que tu avais choisis ton jour Cass'. Toi qui donne cours au sous-sol, toi qui a ton bureau au sous-sol tu montes, et quand tu montes, il y a forcément des problèmes. Rappelles-toi, la dernière fois, qu'est-ce que c'était ? Ah oui, un duel. En plein milieu d'un couloir. Normal. Tu t'étais retenue de transformer les deux gladiateurs de chaque classe en mouche à merde, mais il fallait bien avouer que ça t'avais fortement démangé lorsque tu les amena jusqu'au bureau du directeur. Avant encore, ç'avait été un Peeves qui se prenait pour une Sentinelle et jetait ce qui lui passait sous la main aux élèves qui.. Ne faisaient rien de mal. Heureusement qu'aux heures de déjeuners et autres réunions, ce bazar de sorciers s'organisait, sinon je pense que tu serais rapidement repartie chez toi, patiente Cassandre.
Tu restais donc là, sur ces marches de marbre, désespérément sur place. Au vu de ton statut de professeur et plutôt appréciée, tu avais la chance de ne pas te faire pousser piétiner, insultée. Les yeux rivés sur ton bout de parchemin, tu essayais de tuer l'attente en mémorisant les noms de livres que tu voulais emprunter à la bibliothèque. Hyppolite Harnestis et trois de ses livres sur la décantation de fumée et autres gaz, Primus Parkinson et son fameux ouvrage "Moi, mes potions, mon crapaud" et la suite écrite par son épouse Helena "Comment divorcer d'un éminent chercheur en dix leçons", une autre Encyclopédie sur..

— Heureusement que j'me retiens, sinon j'l'aurais déjà démoli ce nain de Sentinelle..

Tilt. Ta tête blonde se releva presque immédiatement, à entendre ce bien élevé de Serpentard parler. Si toute cette agitation - ou plutôt non agitation vu qu'ils étaient tous bloqués, collés un à un presque comme des sardines - était due à un représentant du Ministère de la Magie, peut-être pouvais-tu y faire quelque chose. Leur dire gentiment que tu es pressée ET professeur, que tu as un cours à faire car TU ES professeur, ou bien en dernière solution, les menacer de leur faire boire la potion verdâtre qui trainait dans une poche de ta robe. Bien sûr, ce n'était qu'un petit remède contre les troubles intestinaux qu'avait le professeur de métamorphose; mais tu étais tellement patiente que leur filer la colique pour au moins une semaine ne t'aurait donné aucuns remords.
Te hissant alors sur la pointe de tes pieds, tu avisas au loin plusieurs chapeau magiques, quatre plus précisément, alignés, plus un autre assez.. Grand. Décidant alors de monter une bonne fois pour toute à la bibliothèque sans qu'un vulgaire barrage de Sentinelles ne t'en empêche, tu ne comptas pas le nombre de "Pardon" "Excuse-moi Smith" "Excusez-moi devant" et autres "Bougez vous, je passe" avant de finalement arriver au premier rang.

— Vous deux là ! Descendez , vous m'avez l'air coupable !
— Excusez-moi, si vous n'avez plus besoin du Frisbee que vous tenez à la main, je voudrai bien le reprendre, il m'appartient.

Un mince sourire poli se fit voir sur ton visage, tandis que le petit sorcier commençait à devenir cramoisi. Tu ne savais pas vraiment ce qui le mettait dans tous ces états, mais le fait était que tu avais reconnu le frisbee comme étant celui que ton prédécesseur avait du confisquer à un illustre élève. Tu l'avais trouvé sur ton bureau à ton arrivée et avait décidé de l'y laisser, en vue d'un futur cours ou il en sera le prix. Ton sourcil s'était légèrement arqué en le trouvant là, te demandant comment diable avait-il pu sortir de ton bureau, mais la dent ou était gravé "Secret-bee" était bien la même que le "tient". Secret-bee. Très James Bond, le frisbee qui se fait chopper par un Sentinelle.
Un lourd silence planait pourtant, et rien n'avait bougé. Tous te regardaient. Comme. Une folle. L'espace d'un instant tu te demandas pourquoi est-ce que tu étais montée à la bibliothèque et pas tranquillement restée dans ton bureau aux allures de tombeau. Fixant ton regard sur les deux élèves que tu semblais vaguement reconnaitre, tu te demandas alors si c'étaient eux, les deux malins qui bloquaient la moitié du château, avant de rajouter :

— Et pourquoi bloquez-vous les escaliers, au juste ?

- Je me disais aussi que j’avais été trop gentille. Un chocogrenouille ça a du gout au moins. Sinon enchantée Sasha, moi c’est Lyra, Lyra Dawkins. Bon je suppose que nous allons continuer d’attendre…

Sasha eut un petit rire à la déclaration de la jeune femme à propos des Chocogrenouilles et hocha la tête à la dernière partie de la phrase.

- Enchanté également Lyra. Il semblerait effectivement, plus le temps passe et plus ces escaliers semblent vouloir obéir à une volonté qui leur est propre.

Sasha n'avait jamais évité une occasion de rencontrer des gens, au contraire, il était très sociable, il aimait beaucoup engager la conversation. Lyra était à Gryffondor, mais si elle avait été dans une autre maison cela aurait été la même chose, après tout, il y a deux ans le jeune homme était bien sorti avec une Serpentard. Dire qu'il fut surpris lorsque Lyra lui saisit le poignet était un euphémisme, il se laissa néanmoins entraîner parce que lui non plus n'avait pas l'intention d'attendre planté comme un piquet la suite des évènements. Pas plus que sa collègue, il ne fit attention aux protestations des autres élèves s'ils ne voulaient pas se faire marcher dessus, ils n'avaient qu'à pas rester là comme des empotés. Lorsqu'elle le relâcha, Sasha pu voir à son tour ce qui bloquait ainsi le passage. Il n'était pas non plus très ravi de voir les Sentinelles, chacun savait pourquoi ils étaient là, mais personne ne voulait avoir à faire à eux. Le jeune homme fronça à son tour les sourcils et ses poings se serrèrent subrepticement.

- Je n'en ai absolument aucune idée, mais cela ne me dit rien qui vaille.

Tandis que se déroulait la scène avec les Sentinelles, Sasha ne pouvait s'empêcher de se demander quel était l'abruti qui avait bien pu amener un jouet pareil dans l'enceinte de l'école. Le jeune homme n'était pas un couard, mais les Sentinelles étaient réellement très impressionnantes et il n'était pas spécialement rassuré par leurs éclats de voix. Lorsque le chien de garde... euh pardon, lorsque la Sentinelle s'étala de tout son long, les nerfs de Sasha se relâchèrent, on ne pouvait pas dire qu'il avait choisit le bon moment pour cela et, alors que tous les autres élèves retenaient leur souffle, le jeune homme se mit à rire et il se rendit compte que Lyra en faisait autant.

- Vous deux là ! Descendez , vous m'avez l'air coupable !

Mais bien sûr, il faut toujours un coupable de toute manière, même la crucifixion c'était de sa faute, si, il y était. Evidemment, c'était ironique, mais il savait bien que l'homme qui avait prit un instant le rôle d'une carpette avait été vexé et qu'il se vengeait. Non seulement il était petit, mais en plus il était déjà presque chauve... le pauvre, il n'avait rien pour lui. Sasha en aurait presque pitié... j'ai bien dit presque. Le jeune homme soupira et s'apprêtait à descendre, mais l'intervention inéspéré de son professeur de potion le fit s'arrêter. Il aimait bien le professeur Laurentinov, d'ailleurs il aimait beaucoup les potions donc cela aidait. Il avait confiance en elle, elle les sortirait de là sans trop d'encombres, surtout que ni lui, ni Lyra, enfin pour cette dernière c'était une supposition, n'avaient rien fait. C'est vrai qu'il venait à peine de rencontrer Lyra, mais elle ne semblait pas être quelqu'un qui faisait des idioties de ce genre. Il se pencha discrètement vers elle pour lui murmurer quelques mots.

- Il ne faut vraiment pas être futé pour amener un jouet pareil ici surtout avec la présence des Sentinelles.

Il essayait d'être discret, mais ces maudits oiseaux de malheur semblaient tout voir et tout entendre alors il faisait en sorte de s'exprimer le moins possible. Il trouva la question de son professeur pertinente, mais tous les élèves présent ici avaient une idée du pourquoi de ce blocage, c'était pour retrouver l'ami de l'élève qui pleurait encore... bon sang, Sasha n'avait jamais pensé que quelqu'un pouvait verser autant de larmes dans un temps aussi court.

- Personne ne passera tant qu'on le décidera. Nous cherchons le cher ami de cet idiot ! On va vous apprendre à vous jouer de nous , qu'il se dénonce maintenant sinon ça va chauffer pour vous tous compris ?! A QUI APPARTIENT CE FRISBEE A DENT DE SERPENTS !

Ses sombres yeux ficèrent l'objet en question puis elle les posa sur la sentinelle qui avait porté une menace sur un ton colérique et sans amusement. Miss Dawkins ne put réprimer son rire plus longtemps, le frisbee à dent avait eu un effet considérable sur l'éffigie de la sentinelle, elle ne pouvait que rire du malheur de ce dernier. Sasha à ses cotés en avait fait autant, et leur rire portaient sur une sonorité assez élevé.

- Vous deux là ! Descendez , vous m'avez l'air coupable !

Lyra s'arrêta aussitôt de rire, ces sentinelles osaient la désigner comme coupable ? Elle, une gryffondor arrogante certes mais ô combien trop fière pour oser s'aventurer sur un terrain aussi futile que le lancer de jouet sordide . L'usage d'un frisbee à dent de serpents n'était vraiment pas dans ses cordes. Et pourtant, là voilà qui se retrouvait montré du doigt, elle et Sasha. Ses sourcils se froncèrent en une expression de défis. Lyra n'avait pas fait un pas dans leur direction et elle n'était pas prête à se prêter au rôle du condamné.

- Il ne faut vraiment pas être futé pour amener un jouet pareil ici surtout avec la présence des Sentinelles.

Lyra dévisagea son interlocuteur pendant un bref instant, pensive. Bien qu'elle approuvait ses paroles elle n'en fit rien, elle se mordit la lèvre, l'incitant à se taire, à ne pas en dire plus. Ce n'était pas le moment de faire des réflexions. Pas maintenant qu'elle se trouvait impliquée dans cette histoire burlesque.

- Chut. Ne dis rien sauf si tu es coupable et que tu veux te dénoncer.
- Excusez-moi, si vous n'avez plus besoin du Frisbee que vous tenez à la main, je voudrai bien le reprendre, il m'appartient.

La voix du professeur de Potion, surgit alors tout autant que sa personne au milieu du conflit. Lyra ne portait pas beaucoup cette matière dans son coeur, mais il lui arrivait de trouver sympathique Miss Laurentinov. Pourtant actuellement elle n'était pas d'une grande aide, et son regard posé sur elle reflétait quelques interrogations. Miss Dawkins fronça les sourcils d'un air agacé, la défiant de penser qu'elle avait quelque chose à voir dans cette histoire.

- Et pourquoi bloquez-vous les escaliers, au juste ?
- Oh par pitié professeur, ne faites pas comme si vous ne compreniez rien à la situation. Les sentinelles bloquent le passage. Il se trouve que l'une d'elles s'est retrouvé face à un frisbee à dents de serpent. Ils attendent de trouver un coupable. Mais je pense que la question est réglée . On va pouvoir avancer. Ce frisbee vous appartient apparemment. Super, on peut dire que vous n'avez pas froid aux yeux et que vous tombez à pic ! On vous laisse régler ça entre vous je suppose ?

Le ton de miss Dawkins portait sur l'ironie et la non sympathie, elle était agacée par la situation et tout ce qu'elle voulait s'était d'avoir la possibilité de circuler. Le fait de s'adresser à son professeur avec peu d'amabilité ne la préoccupait pas tant que çà.

- Quoi un professeur impliqué ? Notre présence relève de votre incapacité et voilà que vous êtes de leur coté à présent, vous vous mettez aussi à jouer. Eh bien jouons.

Lorsque la sentinelle avait saisit les paroles de Lyra, il avait aussitôt changé d'expression. Il s''était adressé au professeur de potion, ses yeux enduits d'éclairs et sa main serrant sa baguette , d'un geste menaçant.

— Super, on peut dire que vous n'avez pas froid aux yeux et que vous tombez à pic ! On vous laisse régler ça entre vous je suppose ?
— On peut dire ç-
— Quoi un professeur impliqué ? Notre présence relève de votre incapacité et voilà que vous êtes de leur coté à présent, vous vous mettez aussi à jouer. Eh bien jouons.

Et il leva sa baguette, cette imbécile. Avec l'aisance un géant des montagnes tétraplégiques, il te regardait de travers, les jointures blanchies tant il serrait fort son misérable bout de bois. Ah. Elles te faisaient bien pitié, ces Sentinelles qui à la vue et au su de tous, essayaient de maintenir l'ordre. Etait-ce vraiment efficace ? Est-ce qu'une discipline appliquée avec un peu plus de discrétion et d'intelligence ne ferait-elle pas cesser une bonne fois pour toutes ces stupides agitations au sein de Poudlard - au lieu de bêtement l'annimer, avec l'oeil mi-autoritaire mi-torve de celui qui se sent impliqué de pseudo-responsabilités d'ordre public ? Oui, c'était ce regard-là qu'il te lançait.
Tu avais fermé un instant les yeux. Oh, non pas qu'il soit particulièrement effrayant, lui, avec sa petite bouille de carriériste raté, mais pour inspirer profondément. Pour soupirer profondément, et surtout, bruyamment, de sorte à ce que tout le monde comprenne bien. En plus de ces stupides patrouilles que le Ministère avait imposé, tu n'aimais pas. Te. Faire. Couper. La. Parole.

Bloclangue

Léger mouvement de la baguette, destiné au petit être au grand chapeau. Et tu rouvris les yeux. Impassible. Droite. Et tu te penchas, lentement, très, très lentement, de sorte à ce que Monsieur comprenne bien qu'en plus de t'être intellectuellement inférieur, il l'était aussi physiquement; jusqu'à arriver à sa hauteur.

— Vous êtes bien impoli, envers une sorcière de votre rang, Mr. Lancaster. Sachez que j'ai suffisament d'élèves sous ma responsabilité, Mr. Lancaster, et je puis imaginer que vous comprennez qu'un de plus, et de votre expérience qui je n'en doute pas doit être fort intéressante, m'agace fortement. Ce frisbee a été confisqué par les soins de mon prédécesseur, Pr Hyppolite Humfrey. Je me passerai donc de votre propre opinion. Mr. Lancaster, puis en se redressant, regardant la foule d'élèves et perdant la froideur dans laquelle elle s'était imprégnée, Bien, circulez, je pense que Messieurs les Sentinelles n'ont plus de choses perturber pour aujourd'hui.