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[PV] Vieilles amies

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Hé, mais je reconnais cette personne.. C'est
Mélodie McCoy !


Mélodie McCoy


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MessageSujet: [PV] Vieilles amies [PV] Vieilles amies Icon_minitimeMar 6 Mar - 6:52

(J'ai un groupe, mon avatar est recensé, j'en déduis donc que je peux RP)

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé de faire de grandes choses. Je ne voulais pas conquérir la gloire, ni être exposée dans tous les journaux, bien au contraire : j’ai toujours préféré être une femme de l’ombre, agir sans que personne ne se doute que c’est moi qui suis derrière ce qu’ils subissent. Être une ombre, un assassin : voilà ce qui me plaît.
Paradoxalement, je dois avouer que jusqu’à présent, j’ai bien plus souvent dû agir au grand jour et aux yeux de tous que dans la nuit, cachée des regards les plus indiscrets. J’ai eu mes examens à 17 ans. Jusque 20 ans, j’ai été formée pour devenir Auror. Et depuis trois ans, j’enchaîne les missions, comme éviter qu’un sorcier fasse des blagues aux Moldus, ou faire en sorte que telle créature reste dans son habitat naturel, même si la très grande majorité de ce que j’ai fait en trois ans d’exercice a été de la paperasse. Toujours est-il qu’avoir empêché Fabius Moalrion de fusionner les orteils d’un Moldu m’a valu un superbe article dans la rubrique « Faits divers » de la gazette du Sorcier, avec en titre « Une jeune Auror assure la protection des Moldus », avec une photo de moi qui souriait à pleine dent.
Parfois, je me demande si le ministère et la Gazette réalisent qu’une Auror se doit d’être relativement discrète. Or, on ne peut pas dire que cette sur-médiatisation des forces de l’ordre aide à leur efficacité.

Mais pour une fois, je suis censée être furtive dans ma mission. Mettre fin à la révolte honteuse qui secoue Poudlard depuis un certain temps, en me faisant passer pour un professeur et découvrir ce qui se cache sous cette pulsion.
Pourtant, bien loin du sentiment d’allégresse qui m’a habité lorsque j’ai découvert ma mission, j’ai depuis que je suis arrivée une sensation étrange de m’être faite balader. Parce que oui, je suis une Auror et je dois donc veiller au bien-être des sorciers, mais le bien-être de l’école a déjà été confié aux Sentinelles : alors pourquoi m’avoir envoyé moi, une Auror, occuper un poste de professeur alors que la sécurité des élèves est déjà assurée par un groupe d’élites spécialement entraînés pour ? Le Ministère a déjà envoyé des sorciers à la vue de tous pour assurer cette mission, alors pourquoi tout à coup envoyer une Auror ?


    - Stupéfix !


Plongée dans mes pensées, j’avais totalement oublié que j’étais actuellement en plein cours avec les cinquièmes années, une classe mixée de Poufsouffle et de Gryffondor. Le cours avait assez mal débuté, les élèves se lançant des vagues d’insultes dans le couloir avant que je n’arrive. Je les avais vite calmés, mais les hostilités avaient repris de plus belle pendant le cours, puisqu’il s’agissait d’un cours pratique. Les sorts ne fusaient plus vers les mannequins, mais vers les autres élèves.
Je soupire, me lève et avance au milieu de la salle, la baguette brandit. Rapidement, et un par un, je désarme chacun des élèves. Puis dans un mouvement souple, j’attire toutes les baguettes à moi et les force par la magie à s’asseoir par terre.
Il me reste à peu près quinze minutes de cours, et il va sans dire que continuer ce cours pratique dans l’ambiance qui règne est impensable. Je m’assois sur mon bureau, je croise les jambes et les regarde bouder d’être forcés de ne plus bouger.


    - Vous êtes au courant que vous faites pitié ?


Ce sont mes premiers mots depuis une bonne vingtaine de minutes. Je ne suis sans doute pas un bon professeur, vu que je n’ai donné aucun conseil pendant le cours, ni surveiller ce qu’ils faisaient. J’en profite donc pour vérifier que tous mes élèves sont là et dans des états potables : ça va, rien de bien méchant en vue.
Je soupire une nouvelle fois avant de prendre la parole.


    - J’ai été à vos places il y a quelques années. J’avais des amis dans les autres maisons. J’étais à Gryffondor, ma meilleure amie était à Serdaigle. J’avais même des amis à Serpentard. Qu’en est-il aujourd’hui ? La violence et la haine ont gagné du terrain.
    Il y a peu, une dizaine d’élèves a été blessé lors d’affrontements entre élèves. Parmi eux, trois premières années qui tentaient juste d’aller en cours.
    Je veux dire aux gangs que si vous croyez un seul instant que vous quelqu’un y gagnerait en cas de prolongements de ces tensions, vous commettez une terrible erreur. Parce que vous savez de quoi vous êtes tous capables et où ça vous ménerait. Vous voyez ces jeunes gamins de onze ans, blessés gravement ? Voilà de quoi vous êtes tous capables, et voilà contre quoi il faut se battre réellement.
    Le feu se propage. Stoppez de croire que quiconque peut en sortir vainqueur. Si les uns brûlent, les autres brûleront également.


Mes dernières paroles résonnent dans le silence. J’ai l’impression d’être suspendue dans le temps, comme si je flottais dans un nuage de chaleur.
La sonnerie vient interrompre le silence. D’un coup de baguette, je rends les leurs aux élèves et les libèrent du sortilège que je leur avais lancé. J’ignore si ce que j’ai dit va les faire réfléchir. J’ignore si ça a eu un quelconque impact sur eux : mais ça a au moins eu l’avantage de libérer ce que j’avais sur le cœur depuis mon arrivée dans cette école, à savoir que cette rivalité ne mènera qu’à la perte de Poudlard.

Une fois les élèves partis, je me rends compte que ma journée est terminée. Je décide donc de me replonger dans ce que j’avais entrepris de réfléchir un peu plus tôt : la raison de ma présence au sein de ces murs.
Les contacts avec le ministère sont rompus le temps de ma mission, je ne peux donc pas prendre mes informations directement à la source. Mais je connais des gens dans le château qui continuent à avoir des contacts réguliers avec l’extérieur, et notamment avec le Ministère. Ces personnes, ce sont les sentinelles, ces sorciers spécialement formés pour assurer la sécurité des élèves et pour mettre fin à ce soulèvement de gangs. Eux ont des comptes à rendre et des directives journalières à suivre. Ils sont donc obligatoirement en contact avec le ministère.

Avant de me rendre sur place, j’avais tout de même étudié le terrain. J’avais, entre autres, entrepris de savoir qui travaillait actuellement à Poudlard, et j’avais donc lu la liste des Sentinelles affectées au château.
Parmi elles, un nom m’a frappé. Un nom que je connaissais relativement bien, l’ayant connue lors de ma formation d’Aurors. Une jeune femme pour laquelle j’avais beaucoup d’affections, avant qu’elle n’arrête de suivre les cours et se dirige vers d’autres départements du ministère. Malicia Keystone était donc Sentinelle au château.
Je sors de ma salle, et commence à errer dans les couloirs, sans vraiment savoir où je vais, pour pouvoir trouver la personne que je cherche. La chance me sourit assez rapidement vu que j’aperçois assez rapidement sa chevelure au loin.
Je me rapproche à grands pas et commence à parler pour qu’elle m’entende.


    - Pour quelqu’un qui n’appréciait pas vraiment les cours et la formation, c’est étrange de te retrouver à surveiller une école, tu ne trouves pas ?
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MessageSujet: Re: [PV] Vieilles amies [PV] Vieilles amies Icon_minitimeDim 14 Oct - 8:46

    Dans ses veines coule un sang aussi rouge que le vôtre, aussi vif et brûlant que celui qui parcoure chaque parcelle de votre corps. Et pourtant, cela fait bien longtemps que l’on pense le sien, bien plus noir que le charbon lui-même. Elle le doit à la génétique, aux rumeurs, et probablement aux ombres véritables qui se sont égarées à travers sa lignée. Mais qu’importe la raison pour laquelle les regards se chargent de méfiance, de suspicion, voire de crainte quelque fois, puisque le fait est là : Ceux qui connaissent son nom, et l’importance qui peut en découler ne restent pas indifférents face à elle. Il y a des préjugés, des avis façonnés par le temps et les dires de chacun, et des yeux qui se posent, cherchent, évaluent, en tentant de bien vouloir saisir ce qui peut se passer dans sa tête. Est-elle un monstre ? Une sorte de future Impératrice des nobles familles de sang pur situées à l’est de la Grande Europe ? Voient-ils en elle, un danger potentiel ? Une personne sur qui il faut garder un œil, alors qu’elle n’a que 9 ans ?

    Malicia se souvient encore des conversations que certains ont tenu en sa présence, choisissant soigneusement leurs mots, sûrement de peur qu’elle n’aille tout rapporter à ses parents.
    Le regard perdu dans un décor mettant en scène des images tirées de ses souvenirs d’autrefois, elle reste là, figée au bout de ce couloir de pierres froides. A travers la vitre qui donne sur le parc, elle ne saisit pas grand-chose de ce qui l’entoure, et ne cherche pas vraiment à retrouver pied dans cette réalité ci. Bien au contraire, revivre ces instants passés la force à ne jamais oublier ce qui a bien pu faire d’elle ce qu’elle est devenue aujourd’hui. Cette jeune femme un peu incontrôlable, aux valeurs morales n’appartenant qu’à elle, et aux croyances qui n’ont jamais réellement pris forme dans cette vie-là. Donnant l’impression de refuser les responsabilités, de ne suivre que son propre avis sans prendre en compte ni celui des autres, ni son environnement, Malicia avait fini par donner l’image d’une légère « je m’en foutiste », à la fois nonchalante et observatrice. En somme, elle n’avait de potentiel que pour ceux sachant analyser le comportement de chacun. Pour les autres, elle n’était qu’une gamine un peu capricieuse, née avec une cuillère en argent dans la bouche.

    Un léger soupir passa l’antre de ses lèvres rosées alors que son âme, loin de s’assécher face à ces pensées d’antan, se mit comme à la réchauffer avant de l’envelopper d’une douce torpeur. A chaque fois qu’elle s’égarait, c’était la même chose. Les regrets et les remords n’avaient pas leur place dans sa vie, et encore moins au regard de ce passé dont elle avait tout accepté depuis bien longtemps. Des élèves apparurent en courant, prenant le virage à pique, avant de dévaler les escaliers, les bruits de cavalcades servant d’indices aux oreilles de la sentinelle. Celle-ci ne tarda pas à s’égarer de nouveau dans les brumes de quelques anecdotes, l’ayant marquée plus que d’autres, alors que leur importance n’était pas toujours si grande. Un jour d’hiver où son frère et son cousin l’avaient abandonnée dans la forêt. Une sortie parmi les grandes familles de ce monde où elle avait fait connaissance de certains elfes de maison, se révélant par la suite de bien meilleure conversation que de nombreux adultes présents à cette soirée. La première gifle dont elle se souvienne. Le jour où la robe qu’elle n’avait pas envie de porter s’était transformée en pyjama. Et d’autres passages de son enfance qui passent et restent parfois ancrés sous ses paupières, sans qu’elle n’ait rien demandé.

    Néanmoins, elle ne pouvait rester indéfiniment plantée là, presque… cachée aux yeux de tous. Après tout, il est vrai qu’elle n’avait pas grand-chose à faire au sein de ces murs, si ce n’était remplir la mission qu’on lui avait assignée, et qui, n’avançait pas d’un pouce. Au grand dam de Malicia. Son envie de quitter cet endroit où trop de rires, trop de cris, trop de… trop de tout, ne cessaient d’agresser son quotidien, se faisait grande, mais la patience, contrairement à ce que pouvaient dire certains, était une qualité qu’elle possédait. Et s’il fallait qu’elle reste piégée dans ce château pendant des mois encore, et bien, elle s’y ferait, et mieux, elle exécuterait sa mission avec brio ! N’était-elle pas une Keystone après tout ? Un sourire amusé étira ses lèvres, à la pensée qu’à défaut de garder toutes les caractéristiques de sa famille, elle avait tout de même hérité de quelques traits de caractère. Dont la fierté. Et la hargne quand elle se faisait nécessaire. Un léger rire mourut dans le silence assourdissement du couloir, alors qu’elle songeait à tout ce que sa volonté l’avait poussé à faire, y compris répondre encore et encore à ses professeurs, tout en cherchant à leur donner tort de la meilleure façon qui soit : ne jamais se soumettre. Et cela avait fini par payer. Parce qu’elle avait eu beau être celle dont le nombre de retenues fut le plus saisissant, elle obtint le respect de ceux qui la considéraient la veille encore, comme une enfant dissipée.

    La route avait été longue, mais lorsqu’elle tournait son regard en arrière, afin d’observer tout ce qui s’était déjà passé, elle ne pouvait que sourire doucement. Peut-être même rire parfois, qui sait ? Se détournant enfin de son poste d’observation, elle descendit les étages les uns après les autres, ses sens enregistrant automatiquement chaque détail du décor dans lequel elle évoluait.

    - Pour quelqu’un qui n’appréciait pas vraiment les cours et la formation, c’est étrange de te retrouver à surveiller une école, tu ne trouves pas ?

    Un sourire vient effleurer tranquillement le visage de Malicia, dévoilant quelques rides d’expression qui se dissipent rapidement. Son pas garde sa cadence alors qu’elle sent et devine plus qu’elle ne voit réellement, un corps féminin s’inviter au côté du sien. La voix a pris en maturité, non pas que les années fassent trembler McCoy, bien au contraire, mais Malicia a dans l’idée que la jeune femme avait également dû en voir des vertes et des pas mûres. Ou trop mûres. Parfois.

    - Le Karma ne m’a jamais eu à la bonne. Ou le destin ? Ces idées nébuleuses n’ont jamais été ma tasse de thé. Trop… passives, tu le sais bien.

    Bien que le rire meure avant de naitre, passer outre l’humour employé est impossible. Les deux femmes reléguées, semble-t-il, au rang flatteur de surveillantes d’école, poursuivent leur marche à travers le dédale poudlardien.

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MessageSujet: Re: [PV] Vieilles amies [PV] Vieilles amies Icon_minitimeDim 4 Nov - 10:04

Marchant aux côtés de cette jolie jeune femme, Mélodie était de nouveau perdue dans ses pensées. Cela faisait très longtemps que leurs routes ne s’étaient pas croisées, et la jeune Auror se demandait surtout quoi y racontait après tout ce temps.
Il faut dire que Malicia avait été portée disparue un bon moment. En tout cas, un bon moment pour Mélodie. Après son départ de la formation, pour lequel elle n’a donné absolument aucune explication, plus personne n’avait jamais entendu parler d’elle.

Mélodie avait tout de même poursuivi son aventure, seule, se mesurant avec courage à l’adversité et aux embuches qu’on lui mettait au travers de la route. Parce qu’elle était belle, qu’elle n’avait pas beaucoup d’amies, voire aucune, et qu’il ne fallait pas beaucoup compter sur les sorciers mâles pour l’aider, au vu de l’indomptable machisme et sexisme qui régnait dans cette profession, et qui s’impose aujourd’hui encore en maître. Depuis qu’elle est sortie de Poudlard, la jeune femme était seule, et le peu d’amis qu’elle pouvait se faire finissait toujours par disparaître.
La solitude entraîne la souffrance, la souffrance engendre la haine, la haine répand la douleur. Personne ne niera cette vérité que l’évidence a rendue triviale. Pourtant, si quelqu’un l’avait vue, disposant des événements et des opinions, faire de ces hommes si redoutables les jouets de ses caprices ou de ses fantaisies, et ôter aux uns la volonté de lui nuire et aux autres la puissance… Si elle a su attacher à sa suite ou rejeter loin d’elle ces tyrans détrônés devenus ses esclaves… Si, au milieu de ces révolutions fréquentes, sa réputation s’est pourtant conservée pure… Les gens n’auraient-ils pas dû en conclure qu’elle avait su se créer des moyens inconnus pour parvenir à ses fins ?

Elle faisait souvent taire les gens en leur disant de garder leurs conseils et leurs craintes pour ces femmes qui se disaient à sentiments, et dont l’imagination exaltée faisait croire que la nature a placé leur raison dans leur tête et qui, n’ayant jamais réfléchi, confondaient sans cesse l’amour et l’amant. Ces femmes qui, dans leur folle illusion, croyaient que celui-là seul avec qui elles avaient cherché le plaisir en était l’unique dépositaire.

Il fallait surtout qu’ils craignent pour ces femmes actives dans leur oisiveté, qu’ils nommaient « sensibles » et dont l’amour s’emparait si facilement de toute l’existence, ces femmes qui ne craignaient pas de confier les preuves de leur faiblesse à l’objet qui les causait… Ces femmes qui, tout simplement, ne savaient pas voir dans leur amant actuel leur ennemi futur.

Mais qu’avait Mélodie de commun avec toutes ces femmes inconsidérées ? Quand l’aviez- vous vue s’écarter des règles qu’elle s’était prescrites, et manquer à ses principes ? Ses principes qui n’étaient pas, comme ceux des autres femmes, donnés au hasard, reçus sans examen et suivis par habitude : ils étaient le fruit de ses profondes réflexions. Elle les avait créés, et elle pouvait dire qu’elle était sa propre œuvre.
Entrée dans le monde de la justice et des Aurors dans le temps où, fille encore, elle était vouée par état au silence et à l’inaction, elle avait su en profiter pour observer et réfléchir. Tandis qu’on la croyait étourdie ou distraite, écoutant peu les discours qu’on s’empressait de lui tenir, elle recueillait avec soin ceux qu’on cherchait à lui cacher.
Cette curiosité, en servant à l’instruire, lui apprit aussi à dissimuler, car elle était forcée de cacher les objets de son attention aux yeux qui l’entouraient.
Encouragée par ce premier succès, elle tâchait de régler les diverses expressions de son visage. Lorsqu’elle ressentait du chagrin, elle s’étudiait à prendre l’air de la joie. Elle porta le zèle jusqu’à se causer des douleurs volontaires, pour chercher pendant ce temps l’expression du plaisir. Elle s’était travaillée avec plus de peine pour réprimer les symptômes d’une joie inattendue.

Munie de ces premières armes, elle en essaya l’usage : non contente de ne plus se laisser pénétrer, elle s’amusait à se montrer sous des formes différentes. Sûre d’elle, elle réglait ce qu’elle disait, suivant les circonstances, ou même seulement suivant ses fantaisies : dès ce moment, sa façon de penser fut pour elle seule, et elle ne montra plus que celle qu’il lui était utile de laisser voir.
Ce travail sur elle-même avait fixé son attention sur l’expression des figures et le caractère des physionomies. Et elle y gagna ce coup d’œil pénétrant, auquel l’expérience lui a pourtant appris à ne pas se fier entièrement, mais qui l’a rarement trompée.

Elle n’avait pas 20 ans et elle possédait déjà les talents auxquels la plus grande partie des politiques doivent leur réputation, et elle se trouvait encore qu’aux premiers éléments de la science qu’elle voulait acquérir.


- Le Karma ne m’a jamais eu à la bonne. Ou le destin ? Ces idées nébuleuses n’ont jamais été ma tasse de thé. Trop… passives, tu le sais bien.

Les paroles de Malicia vinrent interrompre les rêveries de Mélodie. Elle regarda sa collègue tout en continuant de marcher. Elle ne savait pas trop quoi y répondre. Le destin, elle n’y croyait pas. Ou du moins, pas dans le sens que la majorité des gens l’entendaient. Pour elle, le destin est quelque chose qu’on se façonne, un concept dont nous sommes les seuls à pouvoir contrôler. Le destin, c’est le nom que ceux qui ne se sont pas donnés les moyens de réussir donne à leur pathétique vie.

Elle préféré éluder ce trait d’humour pour aborder des sujets qui lui tenaient plus à cœur. Son absence et, paradoxalement, sa présence.


- Alors, où étais-tu toutes ces années ? Qu’est-ce qui a bien pu déconner dans ta vie pour que tu te retrouves Sentinelle ?
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MessageSujet: Re: [PV] Vieilles amies [PV] Vieilles amies Icon_minitimeDim 6 Oct - 12:57


    La présence de l’auror à ses côtés avait changé la donne. De solitude accablante, voire pitoyable si on observe sa situation de surveillante d’école, Malicia en vint à songer à une certaine nostalgie presque ironique. Un revers du passé en pleine face. Longer les murs de Poudlard où elle n’avait jamais mis les pieds auparavant, et ce, en compagnie d’une ancienne camarade de classe, sonnait de manière légèrement ridicule à ses oreilles. De quoi se demander si le destin ne se foutait pas un peu ouvertement de sa gueule. Mais soit. Après, il était possible que ce ne soit que son imagination qui se soit mise à fonctionner contre son gré, preuve que sa santé mentale avait quelque chose de défaillant à force de côtoyer des décérébrés pré-pubères. Ou alors, il n’était question là que de la paranoïa développée au cours de missions plus folles les unes que les autres. Enfin bref, le fin mot de l’histoire ne serait probablement pas donné ce jour-là.

    Entendre auprès d’elle, les pas d’un adulte résonner dans ce couloir glacial, lui fit prendre conscience que ses collègues lui manquaient. Oh, pas tant que ça, évidemment. Il ne faudrait pas non plus leur jeter des fleurs. Mais, il est vrai que se battre aussi bien sur le terrain qu’entre deux opérations, à coups d’insultes bien placées, avait quelque chose de rassurant. Les actions menées ensemble avaient aidé à forger des liens d’une nature dont une poignée de personnes seulement pouvaient témoigner. Et comprendre. Peut-être bien qu’elle était lasse, tout simplement. Mais une voix en elle lui souffla qu’un tour à la volière en fin de semaine ne serait pas une mauvaise idée, histoire que ses imbéciles de machos ne l’oublient pas trop vite.

    - Alors, où étais-tu toutes ces années ? Qu’est-ce qui a bien pu déconner dans ta vie pour que tu te retrouves Sentinelle ?

    Un petit rire lui échappa. Mélodie avait tapé dans le mille. Qu’est-ce qui avait bien pu clocher chez elle pour qu’elle se retrouve dans cette situation ? Son regard se perdit dans les pierres anciennes, puis sur les dalles usées par les pieds de milliers d’élèves, et enfin, elle tourna doucement la tête vers sa consœur du moment.

    - Comment ça ? Ce n’était pas une augmentation ?

    L’éclat de malice fit briller ses prunelles, et elle détourna les yeux pour regarder où elle marchait.
    La dernière fois que son chemin avait croisé celui de celle qui avançait en cet instant, à la même allure qu’elle, c’était il y a vraisemblablement des années de ça. Lorsqu’elles n’étaient encore que des apprenties dans l’art délicat de devenir un super méga auror. De la mort qui tue. Mélodie avait des prédispositions dans le domaine, et Malicia… Malicia n’avait jamais brillé par son écoute et son obéissance. A l’époque, elles avaient eu l’occasion de discuter entre elles, de se donner des conseils, enfin, façon de parler puisque Mali ne faisait pas attention à grand-chose, mais elles avaient déjà arpenté des couloirs à même hauteur.  Cette idée la fit sourire, alors qu’elle songea brièvement que son pas, à ce moment-là, n’avait pas grand-chose du sérieux qu’elle arborait aujourd’hui. Que voulez-vous ? Lorsqu’on passe sa vie à suivre les ordres et demandes en tout genre d’une famille bien trop… digne et respectable, il arrive un temps où les barrières sont dépassées sans remord aucun. Malicia n’avait que trop obéit par le passé, apprenant et enregistrant ce qu’on lui demandait, en vue de faire d’elle, la fière relève des Keystone. Elle en avait décidé autrement, et combien même, adopter une posture droite, vivre sous ce masque froid et austère qu’offraient les grands de sa famille au reste du monde, ou encore, tenir une conversation distinguée, étaient dans ses cordes, elle n’en avait eu aucune envie lors de cette période de sa vie. Déjà que devenir auror avait été son propre choix, enfin plutôt une décision prise à la fois par dépit, par manque d’idées concrètes, et par bonheur de découvrir les expressions faciales de ses pairs. Alors, elle n’allait pas non plus se conduire comme une véritable sang pure de « son rang », pensez bien aux guillemets, merci.

    - Je dois avoir l’allure qu’il faut, que veux-tu.

    Le ton désabusé exprimé cachait alors l’aspect véridique de sa réponse. Et elle se doutait que sa collègue le comprendrait. Il est vrai qu’outre le fait que Malicia fasse jeune, enfin toujours plus jeune que les croutons de sa section, elle avait un petit côté sauvage qui pouvait atteindre la jeunesse adolescente. Bon, c’est ce qu’on lui avait dit, parce que pour le moment, elle n’avait pas réellement senti que la « jeunesse adolescente » avait eu quoique ce soit de sensible à son égard. Sans compter qu’elle était douée dans son domaine, et ça, personne ne pourrait le lui enlever. Pas même sa famille. Mali était une sorte de détecteur à mensonges, et une excellente espionne, d’après les dires de son patron adoré. Elle avait la capacité de se camoufler dans n’importe quelles conditions, et se faire une place dans une conversation dont elle ne connaissait rien à la base. Un caméléon qui s’adapte à chaque situation survenant. D’où sa présence en ces lieux.

    Jetant un nouveau coup d’œil à la jeune femme qui ne montra aucun signe de désaccord lorsqu’elle s’engagea dans les escaliers, elle se posa rapidement la question de sa venue à Poudlard. Mélodie était sans conteste devenue auror, et certainement avec des félicitations. Pourquoi l’avoir envoyée elle, dans ce cas ? Le contexte était-il si inquiétant auprès du ministère ? Ou sa présence relevait d’une autre raison ? Une conséquence à des actions passées ? Il est vrai que les gens évoluent et peuvent changer du tout au tout en quelques années, mais il ne lui avait pas semblé que Mélodie soit le genre de personne à désobéir aux ordres. Après, rien ne dit que ne soit pas le cas à présent, mais tant qu’elle n’aurait pas eu la possibilité de cerner la jeune femme, aucun avis ne serait énoncer dans son esprit.

    - Et toi ? Une visite du quartier pour de futurs enfants ?

    De la moquerie, dites-vous ? Non, juste du sarcasme. L’image d’un bébé braillard dans les bras de McCoy, alors que celle-ci le fixerait, en se demandant ce que pouvait bien être cette chose, et surtout, ce qu’il faisait dans ses bras, avait quelque chose d’unique, qui ne manqua pas de la faire sourire.
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