A croire qu'il y a davantage de monde dans les couloirs la nuit, que le jour.

La journée avait été mauvaise, vraiment mauvaise. L’annonce de la mission en pleine nuit n’avait fait que l’agacer, sachant pertinemment qu’il ne pouvait s’agir que d’un cas urgent. Conclusion, avant même que le soleil ne soit levé, elle se trouvait déjà en Amérique du Nord, à chercher des documents volés pour les remettre à son ministère dans les plus brefs délais. Une fois l’adresse vérifiée, les rues visitées, les sorts échangés et les papiers officiels récupérés, il lui avait fallu rejoindre son patron, rendre le dossier, et rentrer à Poudlard. Et ce, via transplanage intercontinental. Autant dire que niveau jauge magique, ça craignait franchement. D’ailleurs, étonnant ce que ces quinze milles escaliers lui semblaient vraiment hostiles en cet instant. Elle avait beau venir des cuisines, après une rencontre avec quatre, cinq élèves, elle n’avait pu être suffisamment tranquille pour trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Non au contraire, alors qu’elle voulait juste un peu de calme, on l’avait enfermée dans un placard. Ce qui n’est pas tout à fait une excellente idée pour toute personne qui vire claustro si elle ne se concentre pas. Malicia avait dû en sortir en forçant un peu, et un coup d’œil à son bras en sang, la fit grimacer. Ce n’était pas qu’elle avait oublié sa baguette, mais juste qu’elle ne pensait pas en avoir besoin pour aller se chercher un truc à grignoter. D’ailleurs, elle ne pensait même pas tomber sur un élève, à cette heure. Comme quoi, Mali n’aurait pas dû reléguer ses propres souvenirs d’adolescence au fin fond de sa mémoire.

Etouffant un bâillement, elle chercha des yeux ce qui pourrait l’aider à stopper le saignement des éraflures sur son bras droit. Elle soupira vaguement, lorsque rien d’utile n’entra dans son champ de vision. Le hall de cette école ne semblant enclin qu’à offrir portes, armures inutiles, et escaliers « en veux-tu, en voilà ». Aucun rideau qu’elle aurait pu déchirer, aucun vêtement qui trainait dans un coin, rien qui puisse l’aider à parvenir à ses fins, en somme. Un vague grognement de dépit s’échappa de ses lèvres alors qu’elle se convainquait bravement – oui, pour escalader cette multitude de marches, il en fallait de la bravoure ! – de rejoindre ses quartiers. Le bras en sang ramené contre son ventre, les gouttelettes carmin glissaient directement sur le tissu de son débardeur. Malicia songea vaguement à son budget fringues, qu’elle avait fini par choisir de raccourcir, pour se concentrer davantage sur des vêtements simples et passe-partout. Elle n’avait rien d’une gravure de mode, vêtue ainsi, mais cela lui importait autant qu’un petit pois perdu dans un champ de haricots verts. Grimpant les marches une à une, elle sentit rapidement que son souffle ne se ferait pas aussi calme qu’à l’accoutumée. Aussitôt, elle vira morose, et l’expression de son visage se fit plus impassible. Vide, elle refoula toute sensation, tout sentiment possible, et toute pensée qui aurait pu traverser son esprit.

Premier étage. Deuxième… Un vague soupir. Et les marches qui s’accumulent, impitoyables.

- Putain…

Son ventre émet une protestation, lui rappelant qu’elle n’a toujours rien mangé. Jetant un coup d’œil à son bras gauche, elle tenta d’essuyer quelques-unes des traces sur un bout de son vêtement encore intact, mais finit par renoncer. Arrivée au troisième étage, elle hésita un instant. L’infirmerie se trouvait ici, mais la jeune femme n’avait pas réellement envie de devoir expliquer pour quelles raisons elle se trouvait en ces lieux, si jamais elle en venait à rencontrer quelqu’un du corps professoral. Elle suivit donc le chemin des escaliers, rejoignant le quatrième étage. Sachant que la salle de bains des préfets se trouvait non loin, elle préféra s’arrêter là et la rejoindre. Nettoyer ses plaies lui semblait la meilleure idée pour le moment. Enfin cela aurait été mieux, s’il n’y avait pas eu de bruits de pas. Tendant l’oreille, elle retint un soupir.

- Pourquoi les élèves d’ici ne dorment jamais ?

Sa voix portait sur quelques mètres, pour ne devenir ensuite qu’un brouhaha pour toute personne se trouvant plus loin.

Journée plutôt classique pour le jeune Earnshaw. Des cours, encore et toujours, suivit de disputes incessantes entre les élèves de cette école. A croire que depuis la rentrée tout le monde avait peté un plombs. Il devait sans cesse faire attention, parce que s'était son devoir de Préfet-en Chef.. En voila une idée aussi! Lui il avait rien demandé, il voulait seulement passé sa septième et dernière année tranquille, avec ses amis a profité, mais non, rien ne vaut une petite guerre pour que ce soit le bordel! Il s'était habitué a ce que ce soit la guerre entre Gryffondor et Serpantard, et la va savoir pourquoi les deux autres maisons, d'ordinaire si calme, se retrouve melées a ça... Bref Liam se trouvait dans les couloirs a cette heure et vu l'expression qu'il arborais sur le visage s'était pas le moment de le cherché! Liam était un peu en colère, il revenait du parc, ou il avait surpris quelques élèves, temeraires, mais néanmoins stupides qui voulaient s'aventuré dans la foret interdite. Pourtant c'est pas faute d'avoir repeté qu'elle était INTERDITE cette foret... Bordel mais ils avaient quoi a la place du cerveau? A croire qu'ils ne savaient pas reflechir. Bref il leur avait enlevé des points et ils avaient ensuite detalés comme des lapins dans les collines.
Il marchais dans les coulirs lorsque son regard fut attiré par des petites taches par terre. Le jeune homme soupira a nouveau en espérant que ce ne soit pas encore le fruit d'une baguarre entre élèves parce que la ca irait mal. Il mit sa main dans sa poche et atrappa sa baguette juste au cas ou, il ne faudrais pas qu'il croise une sentinelle, surtout qu'elles avaient mauvaise réputation. Il entendit une voix et s'approcha de plus près. Et quelle ne fut pas sa surprise de tombé sur...une sentinelle avec le bras ensanglantée?! Attends deux secondes tu veux bien! Le regard de Liam alla du visage de la jeune femme a son bras, pour revenir sur son visage. Puis il regarda les goutes par terre. Il ne savait pas vraiment d'ou elle venit vu qu'il n'avait pas fait vraiment attention, tête en l'air? Non pas du tout! Il eut cepandant un leger sourire.

"Besoin d'aide peut-être?"

Il regarda autour de lui, il 'y avait que la salle de bain des Préfets qui semblait pouvoir être utile. L'infirmerie c'est hors de question, ou elle irait sans lui... Mais n'étant tout de même pas emballé pour l'aidée, Liam hesitait. Il n'avait pas personelement eut a faire avec eux, mais il savait de quoi elles étaient capable. Le jeune homme était en mesure de se défendre, mais contre elle, il ne faisait pas le poids et le savait. Il attendit juste qu'elle dise quelque chose, si elle n'avait pas besoin de lui, il retournerait dans sa salle commune et pis c'est tout..

Hj : Navrée, petit post.

Dj : Récapitulation des faits : Forces amoindries, mais toujours présentes. Fatigue et faim se faisant ressentir. Approche d'un élève à une heure tardive. Malicia réprima un soupir, alors que son regard se levait au devant de la silhouette qui s'approchait. Un garçon. Les yeux de la sentinelle passèrent sur la couleur des cheveux, la taille et les vêtements, ainsi que, furtivement, le blason qu'il arborait sur sa poitrine. Un truc en relation avec la couleur bleue. Les méninges s'activant, un nom parvint jusqu'à ses lèvres.

- Serdaigle...

Ses yeux s'illuminèrent à cette trouvaille, comme une enfant devant le véritable Merlin. Elle redressa la tête pour croiser son regard, et éleva la voix.

- C'est ça, n'est-ce pas ? Serdaigle, hein ?

Elle ricana doucement, fière d'elle. Il lui avait fallu des semaines pour retenir ces pauvres noms dont elle se fichait bien. Quelle idée de catégoriser des enfants, franchement ? Alors que l'on prône des valeurs telles « l'union fait la force ». Cette école lui avait alors semblé quelque peu réfractaire au partage et à l'idée de solidarité. Ou tout du moins, entre élèves de maisons différentes, parce que là encore, les enfants ne se serraient les coudes que lorsqu'ils faisaient partis de la même couleur. Si cela n'avait tenu qu'à elle, Malicia en aurait choppé quelques uns à qui une bonne discussion n'aurait fait aucun mal. Discussion selon sa définition, entendons nous bien. Quoi qu'il en soit, la jeune femme se souvenait du nom de cette maison, et c'est avec un grand sourire niais qu'elle accueillit les paroles de l'adolescent. Elle jeta un coup d'œil à son bras et grimaça avec exagération.

- Et bien, je ne serais pas contre un petit sortilège de bandage en effet.

Même si elle préférait tout d'abord nettoyer ses plaies. Malicia reporta de nouveau son attention sur lui, et remarqua la petite médaille qui ornait également son vêtement. A moins qu'il ne s'agisse d'un pin's ? Fronçant brièvement les sourcils, elle s'approcha souplement pour ne se trouver qu'à deux mètres du garçon.

- Ah ! Tu es une sorte de délégué, c'est ça ? Comme chez les moldus ? On m'en a parlé. Ajouta-t-elle, bien qu'elle ne sache plus exactement ce qu'on avait pu lui dire.

Une autre pensée traversa son esprit, et elle ancra fixement son regard noisette dans le sien. Sa voix se fit plus froide, et bien qu'elle soit fatiguée, sa posture n'en demeurait pas moins droite.

- Tu as donc la permission de te trouver ici, n'est-ce pas ?

Bon et bien, 20 point en moins …. Chacun, et retournez illico dans vos chambres !

Oh cas où, il y a deux serdaigles au cinquième étage …

Ah ! Tu es une sorte de délégué, c'est ça ? Comme chez les moldus ? On m'en a parlé.

Tu as donc la permission de te trouver ici, n'est-ce pas ?

Il en a le droit, il en a même le devoir …

Mon bandage ne désinfecte malheureusement pas alors je vous recommande un tour à l’infirmerie !

Je t’ai connu plus réactif devant des demoiselles en detresse !

Lui qui pensait que cette soirée allait être assez calme il s'était bien trompé. Enfin on avait connu pire, mais pour ce soir Liam avait son compte. Son boulot de Prefet il le faisait, comme les autres. Maintenir l'ordre était ce qu'il y avai de plus important par ses moments de troubles. Il eut un leger soupir, la jeune femme avait besoin d'ide c'est certain, mais il était tellement surpris de trouvé une sentinelle dans cet état, qu'il en oubliait tout le reste. Il eut un sourire lorsqu'elle enonça le nom de sa maison. Il se contenta de hoché la tête. Le jeune homme était complètement a l'ouest et vit bien trop tard qu'elle s'était levée et qu'elle n'était qu'a deux mètres de lui. Instinctivement il mit la main sur sa baguette, qui se trouvait dans sa poche. Avant même qu'il puisse répondre a sa question, une voix se fit entendre derrière eux. Liam n'eut pas besoin de se retourné pour savoir qu'il s'agissait de Calliopée, sa fiancée. Liam fut un peu surpris de la voir dans les couloirs a cette heure la, mais elle était également Préfète ce qui rendait legitime sa présence en ce lieu. Il la laissa mettre un bandage a la sentinelle. Il se contenta juste de lui sourire avant de reporté son attention sur la jeune femme. Il avait envie de rentré dans sa salle commune, non pas que passé un moment seul a seul avec Calliopée ne lui plaisait pas, disons juste que la présence de la sentinelle ne simplifiait pas les choses.

"Oui si vous attendez demain, on vous donnera ce qu'il faut pour desinfecté votre blessure. Quand a toi Calliopée, sache que... J'ai été surpris de la voir dans cet état rien de plus."

Liam parlait sur un ton calme et diplomate, comme on le lui avait toujours enseigné. Bien puisque Calliopée étaitla, il allait pouvoir repartir et finir ses devoirs. Il eut un leger sourire quand il entendit un bruit assez étrange. Comme un estomac qui réclamait a mangé. Il regarda la sentinelle a nouveau, il avait toujours ce petit sourire moqueur accroché aux lèvres. Il ne voulait pas lui être désagréable, surtout que son père lui avait bien dis qu'il leur devait le respect, mais cette situation était quand même assez comique.

"Apparment vous avez faim... Vous voulez que je vous accompagne en cuisine? Parce que vous avez l'air d'avoir perdu pas mal de sang, il serait domage que vous tombiez dans les escaliers..."

Puis il se tourna a nouveau vers Calliopée. Mon dieu qu'elle était belle ce soir encore. Depuis leur petite journée dans la salle sur demande, Liam ne pensait qu'a elle, encore plus que d'habitude dirosn-nous. Les choses n'étaient pas encore au clair, mais ca prenait forme tout doucement. Il lui souria a nouveau.

"Tu viens, ou tu continue ta ronde? "

Les heures qui s'étaient écoulées, témoin de son manque de sommeil se rappelèrent à elle, en accentuant la pression sur ses épaules. Malicia ne savait réellement depuis combien de temps elle n'avait ni mangé, ni dormi, mais ce qui était sur, c'était qu'elle n'avait guère envie de tenir davantage. Les efforts physiques avaient beau ne pas la déranger, accoutumée comme elle l'était, les deux transplanages inter-continentales n'en avaient pas moins sapé quelques unes de ses réserves.
Inspirant profondément, ses yeux ne cillaient de leur trajectoire, lui apportant des indices sur le jeune homme. Lorsqu'il fit un geste pour saisir sa baguette, elle réprima un sourire. Au moins, à défaut de ne pas être suffisamment rapide, il avait quelques réflexes. Elle ne bougea plus, immobile, attendant une prochaine réaction, quand des bruits de pas lui parvinrent alors. Bientôt, un sortilège fut lancé, accueilli sans fuite aucune, et Malicia jeta un coup d'œil aux bandelettes qui se stabilisaient déjà sur son bras. Sans un mot, elle tourna la tête vers la demoiselle qui les rejoignait, et acquiesça. Ses prunelles détaillèrent la... serpentard – coup d'œil à ce fameux blason – qui lui apprirent également qu'elle avait face à elle, une autre de ces représentants de lois parmi les élèves. Quel besoin avait eu cette école de faire appel à des personnes comme Malicia, des... sentinelles d'après le nom qu'on lui avait donné, si le château possédait déjà ses propres éclaireurs ?

Un silence de sa part s'installa, alors qu'elle suivait la légère joute entre les deux adolescents de différentes maisons. Intéressant comme les liens entre chacun semblait si différent. On l'avait prévenue que les membres de chaque couleur avait à cœur de défendre ses valeurs et ses compagnons d'armes. Enfin, ses camarades de classe ici. Néanmoins, on pouvait observer des cas à part, une sorte de maturité qu'elle trouvait à la fois normale et judicieuse. Pourquoi se faire des ennemis en suivant des futilités de guérilla ? Néanmoins, il pouvait ne s'agir là, que d'une simple entente entre... délégués ? Ce qui restait compréhensible, et une fois encore, allant de soi. Key' bailla légèrement, la main droite venant se placer devant sa bouche, alors qu'une lueur vive ne quittait pas ses yeux. Se tournant légèrement vers le serdaigle sans perdre la fille de son champs de vision :

- Je viens des cuisines, et il est hors de question que je me tape de nouveau ces escaliers, quand bien même cela pourrait m'apporter un peu de bonheur à manger.

Les images de ce qui s'était passé un peu plus tôt dans les cuisines de Poudlard lui revinrent rapidement en mémoire, tout comme les visages qu'elle avait pu y croiser. Visages qui, malheureusement pour eux, ne s'effaceraient plus de sa mémoire. Elle avait voulu répondre avec une sorte de légèreté, mais une tension naissante dont elle ne comprenait pas réellement la cause la fit rester froide et son humour tomba quelque peu, à plat. Tant pis, elle n'était pas connue parmi les élèves pour être une boute-en-train, pas qu'elle soit vraiment connue d'ailleurs. Mais, peu importe, elle gardait son humour décalée, et sa verve mordante pour ceux non pas, en qui elle avait confiance, mais avec qui la complicité pouvait peut-être s'instaurer. Comme la petite cinglée qui portait un truc ressemblant à un raton laveur sur son buste.

Revenant à la scène actuelle, Key' se tourna ensuite vers la blonde verte et argent. Un coup d'œil perçant au visage de cette dernière lui fit pencher légèrement la tête sur le côté.

- Ne soyez pas trop dure avec lui, miss. J'ai du lui faire peur, sans doute. Vous devriez l'accompagner... Ne serait-ce que pour le rassurer.

Malicia leur offrit ensuite tour à tour, un signe de tête avant de reprendre son chemin, sans faire plus attention à eux. Bientôt les ombres du couloir l'engloutir, n'offrant même plus à leur regard, ne serait-ce que la vision lointaine de son dos.

Qui a dit qu'on ne pouvait pas voir dans le noir ?