✎ « La perversion c’est une affaire de goût, c’est comme la bouffe chinoise : on aime ou on n’aime pas. N’empêche que quand on est chinois on n’a pas le choix ! ».

Poudlard était calme ce soir, pas un bruit ne venait déranger le château plongé comme dans une douce léthargie d’ennui et de latence. Je n’ai jamais aimé ça. Le silence, le calme ininterrompu comme si une trêve irréelle venait de se mettre en place. Mais il n’en était rien, ce soir conseil de guerre des clans, demain allez sans aucun doute être un jour mémorable. Mais avant la méga fiesta qui allait chambouler encore une fois Poudlard, je me retrouvai seule, plongée dans la pénombre de la salle commune des serpentard. Plus morne et déprimant tu meurs ! Bridget m’avait évidemment proposé d’assister à son conseil mais me retrouver au milieu d’un poulailler buvant les paroles de ma meilleure amie et me regardant avec des yeux envieux de ne pas être traiter comme elles. C’est à dire comme une sous merde … Gabriella n’étais pas là non plus, elle devait soit dormir, soit s’amuser on ne sait où ! Non, ce soir j’avais d’autre projet, croyez-vous que Calliopée October Heathcliff reste seule un vendredi soir ? Non, j’avais une idée précise dans la tête ce soir ! Assise confortablement sur un canapé je terminai de gratter quelques mots sur un petit morceau de parchemin. Je relus très vite les quelques mots.

« Cuisine, dans 10 minutes.
Ne soit pas en retard …
Capé »

J’enroulai le parchemin avec une certaines douceur et attrapai Blueberry lové sur le divan d’à côté. « Tiens ma belle, va porter ça à Aidan. » Le chat miaulât de mécontentement puis parti en direction des dortoirs. J’attrapai alors ma cape et filai dans mon dortoir pour enfiler quelque chose de décent. Bridget était là avec ses sous-fifres. « Je ne fais que passer ! » J’attrapai un jeans et un tee-shirt à bretelle courte. Et pris mes escarpins. « Tu vas où comme ça ? Un rencard peut-être ? » Je souris tentant de garder mon sérieux. « Tu me connais décidemment par cœur Bridgi, un petit serpentard pour changer. » J’attrapai à la volé des sous-vêtements et courus vers la porte. Bridget me demanda qui était l’élu et avant de claqué la porte je lui répondis que je n’en avais strictement aucune idée !

Un secret, Aidan était préfet de serpentard, un jeune homme ambitieux, hautain et incroyablement séduisant. Nous nous étions rencontré lors d’une soirée arrosé et depuis que nous avions réussis à éviter les sentinelles nous avions pris l’habitude de nous retrouver dans les cuisines. Pourquoi faire ? Là était l’enjeu. Si je voulais le voir j’envoyai un hibou ou mon chat et vice-versa. Nos soirée pouvait être torride comme incroyablement banale. Une seule règle, pas un mot. Si Bridget venait à apprendre que je pactise avec le diable elle en ferait surement une crise. Mais soit. J’entrai dans les cuisines, il me restait assez de temps pour m’habillé. Je retiré ma robe de sorcière et changé de sous-vêtement, puis j’attrapai mon jeans. La porte s’ouvrit, alors que je fermai le bouton de celui-ci. « Blueberry est encore plus doué pour te trouver que moi … » Je souris. Je pris mon tee-shirt et après l’avoir mis je m’avançais vers Aidan. « Alors monsieur le préfet prêt pour une nuit blanche ? »

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« Je n'ai pas besoin de me cacher de lui. Alors que toi si je te vois je ne pourrais pas retenir ma flamme pour toi, qu'on soit en public ou non. » Et que de parole, et encore des paroles. Si je n’avais pas un égo aussi surdimensionné je l’aurais sans aucun doute envoyé baladé mais la était le charme d’Aidan, il savait comment toucher mon amour propre, la flatterie était la meilleure des adoucissants pour moi. Mais je ne me voilais pas la face, Aidan était un beau parleur, un vrai qui à coup de douceur mielleuse et hypocrite s’amusait à séduire bien des jeunes filles et s’il n’avait pas été si craquant je l’aurais sans aucun doute possible envoyé sur les roses. Mais j’étais fiancée, j’étais promise à Liam et je repoussais l’échéance d’une confrontation avec lui. J’avais passé tant d’année à le repousser que j’avais à présent du mal à lui ouvrir mes bras et mon cœur. Une seule échappatoire, le sexe, sans sentiments, le jeu sans les inconvénients et Aidan était la personne parfaite. Suffisant, ambitieux, mégalomane et indubitablement nombriliste. Le schéma du macho qui s’aime en puissance. Tout ce qui peux me repoussé et en même temps me plait en lui. « Je suis prêt à aller en enfer pour toi » J’allai étouffer un fou rire quand il emprisonna mes lèvres d’un baisé passionnée qui me vrilla la tête. Chaque contact avec la peau du jeune McFear était comme un électrochoc. L’amour n’avait pas sa place dans notre relation s’était plus physique, trop compliqué. Je repoussai alors doucement le jeune homme en plaçant un doigt sur ses lèvres. « Doucement, s’est pas encore gagné McFear. » Je tournai autours de lui comme un vautour, délicate, douce. Je me trouvai risible à jouer les allumeuses. Je n’étais pas comme ça j’étais plus subtile mais la subtilité est inutile lorsque l’on se retrouve en présence d’Aidan McFear. Je m’éloignais alors de lui et attrapai deux verres. Je souris et lui en tendit un. « Bois un coup avant de m’enlever mes vêtements … » J’eus un sourire charmeur et je trempais mes lèvres dans le nectar que j’avais préparé exprès, un filtre d’amour ? Peut-être bien mais tout ça promettait d’être amusant. J’avais passé 3 jours à préparer se parfait petit filtre histoire de rendre le petit Aidan fou d’amour pour moi. Pour quelques minutes évidemment histoire de lui montrer à qu’elle point les sentiments sont violent, qu’il découvre autre chose que la haine qui brille chaque jours un peu plus dans ses yeux. Un cadeau ? Non, car l’amour apporte des souffrances incommensurables. Et ce soir je n’avais rien d’autre à faire que de le voir souffrir, aimer puis plus rien ressentir une expérience que je voulais absolument voir !

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« Mais qui t'as dit que j'allais t'enlever tes vêtements? Je pourrais me contenter de te regarder comme tu es toute ma vie et je serais un homme heureux » Il avalât son verre. L’effet fut-il immédiat ou le jeune Mcfear n’avait pas bu une assez bonne dose pour être totalement envouté par la potion ? Il paraissait normal, aussi suffisant et hautain que d’habitude. Soudain une émotion violente vint faire disparaitre l’air enragé du jeune serpentard. Il parut soudain doux comme un agneau. Il me regardait avec un air niais comme si j’étais la plus belle chose au monde, je jubilais intérieurement de le voir ainsi. « Cette boisson à un goût bizarre. Heureusement que j'ai la plus belle des femmes en face de moi pour atténuer le dégout que me donne cette boisson. » Il restait le même malgré tout, on entendait encore dans sa voix des intonations fier, son air hautain ne l’avait pas quitté mais au lieu de l’enlaidir il le rendait beau et avenant. Je le préférais méchant mais il méritait bien une bonne leçon à jouer les beaux parleurs à présent il ressentait ce qu’il faisait croire. Il m’attrapa alors par les hanches se collant contre moi. Un sourire parcourut mes lèvres, il n’allait pas oser, non … Le regard qu’il me jetait à cette instant en dire long sur les mots qu’il prononça quelques seconde plus tard. « Capé je t'aime » Un doux murmure presque une prière, d’une douceur qui aurait enjoué le cœur de n’importe qu’elle fille. Je voulus rire mais de nouveau Aidan emprisonna mes lèvres d’un doux baiser, mais celui-ci était plus profond pas comme les autres, doux, mielleux, agréablement chaud comme si toute la haine qu’il ressentait normalement s’était changé en chaleur brulante qui bruler mes lèvres. Je fermai lentement les yeux et m’éloigné de lui. Je mis quelques secondes à me remettre de se baisé pour le moins fougueux et avec un sourire d’une douceur qui ne me ressemblait pas je m’approchais d’Aidan et murmurai doucement dans son oreille. « Si j’avais un cœur il battrait sans doute pour toi … » Je ris et lui pinça le nez pour lui faire boire l’antidote. Le poussant sur un canapé et j’allai m’asseoir plus loin dans la pièce. Je me servis un verre de vodka avec des glaçons et attendit que Aidan réagisse, il devait normalement se souvenir de tout, j’avais fait en sorte qu’il se souvienne. … Mon sourire de garce aux lèvres je le regardais, beau parleur comme allait-il prendre ma petite blague, par la violence ? J’attendais un sourire moqueur aux lèvres.

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E m’étais attendu à une réaction violente, froide et spontanée de la part d’Aidan. Mais celui-ci parut troublé tout d’abord. Il me sourit, pourquoi souriait-il ? Pourquoi gardait-il cet air suffisant qui le rendait à mes yeux horriblement beaux. J’avais envie qu’il s’énerve, qu’il me hurle dessus, qu’il me colle contre un mur de sa force d’homme mais rien, rien de tout ça il souriait bêtement comme si je n’avais rien fait de mal. Hors je m’étais amusé de lui, je l’avais presque humilié mais non il ne s’énervait pas. « Capé si ça avait été une autre que toi je serais en colère. Mais je ne peux pas t'en vouloir. Je sais que tu me considères comme un beau parleur et je ne peux pas te donner tort. Mais écoute-moi au moins une fois. Tu es la seule qui sait attiser ma passion comme ça. » Je buvais ses mots comme sous le choc d’une chose que j’entendais pour la première fois. C’était donc possible ? Aidan sincère ? J’hésitai en cet instant entre le rire et l’étonnement. Je ne savais pas si je devais le prendre au sérieux ou me moquer de lui. Fuir ou entrer dans son jeu, mais a quoi jouait-il au juste ? Qu’elles étaient les règles de ce jeu singulier ? Il se leva, s’approcha de moi lentement de sa démarche féline et incroyablement déterminée. Avant que je n’ai pu faire quoi que ce soit j’étais prisonnière de ses bras musclés incapable de bouger, il me fixa dans les yeux, d’un regard aussi intense que celui qu’il avait sous l’emprise du filtre. L’espace d’une seconde je me demandai si j’avais mis la bonne dose d’antidote. Il parla de nouveau alors que je sondais son regard pour savoir ce qu’il attendait de moi. « Je ne te promets pas l'amour, tu n'en demandes pas. Je te promets juste sans doute les meilleurs moment de ta vie avec un homme. » J’eus un soulagement profond, il n’était plus sous l’emprise du filtre, premièrement car il ne me parla pas de m’aimer comme un fou et deuxièmement car il gardait se narcissisme qui le caractérisé. *Les meilleures moments de ta vie avec un homme* Ce garçons même dans une grave pulsion de romantisme et de sincérité trouvait le moyen de se jeter des fleurs. Ce qui était à la fois dingue et attachant. Pourtant je me sentai comme mal à l’aise, à quoi jouait-il ? Il m’embrassait dans le cou, des baisers chauds et humides qui parcoururent mon corps de doux frissons. Et il m’embrassa à nouveau, avec presque la même fougue que sous l’emprise du filtre, la passion était là, l’envie aussi mais il manquait une chose, une chose primordiale, la bonne personne. De mon côté je savais, Liam même si je ne pouvais l’admettre et que la situation était délicate. Je n’avais jamais cessé d’aimer Liam. Aidan éveillait en moi une nouvelle sensation, de la passion, de l’envie. Il attisait des choses insoupçonnées. Je me senti partir, dans une douce et violente envie mais ma tête repris alors le contrôle. Je repoussai Aidan pour la troisième fois ce soir. « Aidan, a quoi tu joues ? C’est quoi ce soudain retournement de situation, ses phrases mielleuses sincère et beaucoup trop belle pour que je sois naïve ! Pourquoi tu n’es pas en colère ? Pourquoi ? » Je ne comprenais pas, ne savais plus. J’avais l’habitude que mes amants me haïssent ou ne me connaissent pas. Aidan était différent, il changeait la donne, il était régulier et il chamboulait tout….

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« Sérieusement ça servirait à quoi? Je me vengerais... tu te vengeras. Et tu es une fille si surprenante que je ne suis même pas sûr de gagner cette guerre. Je préfère profiter du moment... On est là pour ça non? Et puis dans le pire des cas je passerais ma colère sur d'autres élèves. » La tournure que prenait les événements était étrange. Qui aurait cru que Aidan serait aussi doux et mielleux dans ses propos ? Je le regardais incrédule, ne comprenant pas vraiment la signification de son élan soudain de passion. Entre Aidan et moi l’amour n’avait jamais eu sa place et n’aurait jamais eu sa place. A présent elle était là, mais cette amour n’était pas ressenti l’un pour l’autre, non bien entendu, nous étions trop semblable pour nous aimer. Comme un alter-égo. Le reflet d’un miroir. J’aimais Liam s’était indéniable, j’en étais folle amoureuse sans vraiment vouloir l’admettre, chaque fois que j’embrassai un garçon j’avais ses remords, cet insatisfaction car lorsque j’ouvrais les yeux ce n’était pas Liam face à moi mais une innombrable conquête sans importance. « Je suis un manipulateur... un égoïste se foutant du reste des simples élèves. Ou du monde en général. Mais on se ressemble. Alors je ne peux pas vraiment te haïr si c'est ce que tu voulais... J'ai essayé. Mais tu sais comment c'est. Une fois dans tes bras je perds le sens des réalités. C'est juste physique ne fait pas cette tête là. Mais si je suis le roi de poudlard... tu en es la reine. » Il me dévorait littéralement des yeux mais quelque chose clochait ! Quelque chose que je n’avais jamais vue avant, quelque chose de spécial. Il m’embrassa, stoppa son baiser, me fixa dans les yeux et repris son baiser, un baiser passionnel, un baiser de film mais un baiser qui ne m’étais sans aucun doute pas destiné. Je le savais car se baiser était trop profond,, trop chaleureux. Je stoppai net Aidan et le regardait avec un sourire satisfait. « Aidan … Aidan … Dis-moi à qui tu pensais en m’embrassant … Dis-moi qu’elle est la fille pour laquelle tu ressens une tel passion car ce baiser tu viens de me donner ne m’étais pas destiné malheureusement … » Je souris, presque instantanément Aidan et moi avions l’air de véritable humains. Pas des êtres sans cœur qui ne pense à rien mais des gens humains qui ne se détruisent pas. J’avais envie de savoir qui était cette fille et pour une fois ce n’était pas pour la détruire. En vérité, je sus à cette instant que Aidan était amoureux comme moi je l’étais de Liam, nous avions en commun que nous refusions tous les deux de l’admettre.